Thermoluminescence

La thermoluminescence consiste à mesurer l’intensité de l’émission lumineuse qui se dégage d’un minuscule échantillon prélevé sur un objet céramique après l’avoir porté à une température de quelques 500° C. Sachant que la luminescence est proportionnelle au temps écoulé depuis la fabrication de la céramique, l’âge de cette dernière s’obtient en divisant la thermoluminescence „archéologique“ par la thermoluminescence que l’objet en question est capable de produire en un an.
Le phénomène de la thermoluminescence résulte de l’irradiation d’inclusions minérales par les impuretés radioactives contenues dans toute pâte céramique, de l’éjection d’électrons résultant de cet apport énergétique extérieur, de l’emprisonnement de ces électrons libérés de la force attractive du noyau dans des pièges ou déformations du réseau cristallin, puis du retour des électrons piégés dans les atomes du fait de l’apport d’énergie extérieur résultant de l’élévation de température.
Applications
Toutes céramiques ayant été cuites à une température d’au moins 500°C ; noyaux de fonte se trouvant à l’intérieur des bronzes (ou autres alliages) coulés selon la méthode de la fonte à cire perdue
Limites
La thermoluminescence est peu fiable en ce qui concerne les terres cuites africaines et chinoises. En effet:

  • les Africains (principalement au Mali et Nigéria) réalisent des copies modernes en collectant des fragments anciens sur les sites archéologiques, en pulvérisant les éléments en question et en reconstituant des statues à l’aide de la terre broyée et d’un liant organique ou minéral.
  • les Asiatiques (en Chine et à Hong Kong) réalisent des faux récents qu’ils irradient à l’aide de rayons gamma pour induire le phénomène de la thermoluminescence.

Pour remédier au manque de fiabilité de la TL, le laboratoire préconise de soumettre les terres cuites archéologiques à un examen de surface au binoculaire en vue de mettre en évidence d’éventuelles traces d’enfouissement.

Grâce à une collaboration de longue date, le Brussels Art Laboratory pourra bientôt bénéficier de la mise au point par l’ISIB d’une nouvelle technique de datation des céramiques (O.S.L.) qu’aucun faussaire ne sera en mesure de contourner car basée sur l’évaluation de la dose alpha reçue par les pâtes céramiques.